mercredi 14 novembre 2012

Lettre à Dada.



Mon David,

hier encore, je voulais écrire l'ultime billet de ce blog et l'adresser à Dieu. Comme pour clore de la meilleure manière cette aventure commencée il y a quelques années maintenant. 
Et puis, hier soir ou aujourd'hui au petit matin, j'ai pensé à toi. A toi qui ne quittes aucune de mes pensées et à toi qui m'accompagnes partout où je vais. Cet alter-ego que j'affectionne et que j'aime au plus profond de mon être. Cet "autre moi" qui n'est pas tout à fait vraiment moi (Dieu merci) mais qui n'est pas cet étranger que l'on redoute et chasse.

Ainsi, oui, j'ai pensé t'écrire pour tourner cette page. Je t'en ai parlé, il y a quelques jours. De cette lassitude d'écrire ici, de ce quasi dégoût de revenir dans ce fouillis qui constitue un amalgame de pages initiées en 2008 ; une éternité. Et pourtant, j'ai presque l'impression que c'était hier.

Me voici donc à t'écrire sur "I go to sleep" de Sia. En boucle. Je voulais une musique douce à mon coeur et à mon esprit. La voici, après cette valse hésitation avec "Pour me comprendre" et "God only knows".

Que te dire que tu ne sais déjà, d'ailleurs ? Toi qui lis en moi comme dans un livre ouvert. Toi qui sais tout de mon âme et de mes aspirations. Toi qui partages ma vie. Et me supportes.

Je sais. Reçois ces quelques mots comme témoignage de toute ma gratitude. Car, je sais le sacerdoce que tu vis et qui est le tien depuis quelques jours (voire depuis le 23 mars). Je sais aussi les doutes et l'agacement ; pour une fois, je n'y suis pour rien (Dieu merci). 

Tu le sais, David, je suis parfois souvent gauche. Tu sais également que je préfère aussi les mots aux attitudes. Car, eux, je peux les maîtriser et leur donner la puissance que je n'arrive, malheureusement, pas à mettre en œuvre dans la troisième dimension.

Ce soir, je sais que je veux te rendre heureux. Et être auprès de toi comme dans cette chanson intitulée "Toi et moi contre le monde entier". Non, ne souris pas. Ne te moque pas. Même si l'interprète peut prêter à rire, les paroles sont fortes et veulent dire bien des choses... Si, si.

Ce soir, un peu plus que les autres soirs, je sais l'importance que tu as dans ma vie ; et réciproquement. Sache que je suis là. Même éloigné, j'habiterai toujours cette petite flamme coincée dans la dernière de tes pensées. Aussi sûrement que le battement de mon poing fermé contre mon cœur. Aussi sûrement que je marcherai sur Terre.

Avant de te quitter, et comme je t'ai promis une transparence totale, je dois t'avouer que j'ai un peu menti. Un mensonge de rien du tout. Oui, depuis tout à l'heure, depuis de longues minutes, j'écoute autre chose que Sia. Plusieurs chansons et chants sont venus dans mes oreilles pour rejoindre cet esprit que je souhaite fécond : Cloclo, Arcade Fire et Bach, maintenant. 

Je ne pouvais pas partir sans te dire que je pourrais me crever les tympans avec Bach. De joie et d'Amour. Le seul, le véritable, le grand Amour. Celui que je porte à ses Suites pour orchestre et cette troisième du nom qui a une importance folle pour moi. Aussi est-il normal que je la partage avec toi, ce soir. Au bord des larmes ; comme toujours. Et comme à chaque fois que je l'écoute. 

Les oreilles joyeuses, la tête lourde et les yeux embués, voici mes derniers mots. Ici. Je continuerai ailleurs, très certainement...

Dieu que c'est dur d'écrire le mot "Fin", même sur un simple blog de rien du tout...

Pourtant, il faut y aller. Alors...

Je t'aime, mon David. 
Reviens-moi vite.
Ton Simon.

(Fin)

mardi 8 mai 2012

Lettre à François H.

Bien cher François,

J'espère que tu ne m'en voudras pas, mais le temps d'un instant, je vais m'octroyer le droit de mettre de côté les convenances et autres formes protocolaires. 

Première audace de ma part, te tutoyer. Car, au plus profond de mon être, je suis un Socialiste ; certes pas militant, mais croyant au-delà des épreuves et des tempêtes traversées. Issu de la génération du 21-Avril, je n'ai eu de cesse, depuis lors, de croire. Croire que le retour de la Gauche était possible et finirait bien par arriver un de ces jours. Aujourd'hui, alors que les Français dans leur majorité absolue t'ont accordé leurs suffrages, tu vas succéder (le 15 mai prochain très officiellement) à Nicolas Sarkozy et remettre la Gauche au pouvoir après 17 ans d'absence. Un moment de cette portée historique justifie bien quelques audaces...

Deuxième audace, te dire tout le bien que je pense de toi (sans passer pour un flagorneur). Du bien à ton endroit, j'en aurai des lignes et des lignes à écrire. Car, pour moi tu es l'incarnation de l'homme politique dans tout ce qu'il a de plus noble. Beaucoup ont raillé ta mollesse, ton manque d'engagement pour les prises de décisions et tant de lieux-communs. De mon côté, j'ai toujours pris le contre-pied. Je n'ai eu de cesse d'aller contre tous ceux qui te traitaient de "Flanby" et autres noms d'oiseaux, et ce aussi sûrement que je m'attaquais à ceux qui appelaient le Président sortant "Le nain". Comme tu montrais la direction du respect, il était normal pour moi de cheminer dans tes pas. Modestement, à mon niveau. Donc, oui, clairement, j'ai cette image quasi pieuse de toi.

Troisième audace, te mettre en garde. En garde contre le futur qui vient. Les temps qui s'annoncent ne prêtent guère à l'optimisme tant la crise que nous traversons est profonde. M'est-il permis de te demander de tenir bon, d'être fort et courageux dans la bataille. Vaillant aussi. Je sais que tu portes le Changement que tu appelais avec tes tripes lorsque tu es entré en campagne en mars 2011 pour briguer l'investiture socialiste et pouvoir te présenter devant l'ensemble des Français. J'ai la faiblesse de penser que, quoiqu'il arrive, tu ne varieras pas et continueras d'avoir le Changement chevillé au corps. Comme un leitmotiv. Parce qu'au fond, tu es ce que l'on peut appeler un homme bon. Un homme de Bien. Tu sais également ce que la France attend de toi. Cette France que tu as au cœur ; aussi sûrement que je porte haut cette rose qui a enfin vu ses pétales se déployer de nouveau, ce dimanche 6 mai 2012.

Je souhaiterai conclure cette missive sur ce moment partagé avec un Ami lors de la soirée du 6 mai dernier. Alors qu'avec mon frère nous nous rendions à la salle des fêtes de ma petite commune girondine pour y voir les résultats de l'ensemble des bureaux de vote locaux, j'ai reçu l'appel de ce fameux Ami. Lui à New York, moi ici, et Nostalgie à la radio. En décrochant, je lui ai à peu près tenu ce discours "C'est bon, on a gagné..." avant de fondre en larmes. Ces larmes avaient le goût sucré de la joie tant le moment était désiré et l'appel inattendu. Aussitôt, je me suis mis à penser à la France et à la chance qui se présentait à nous. Cette chance de voir les choses changer. Maintenant.


Mon cher François, avant de partir, reçois l'assurance de mon total soutien pour mettre en œuvre ce changement. Du mieux possible. Maintenant et demain !

Signé : Un enfant du 6-Mai.




mercredi 2 mai 2012

29 ans, 29 chansons - #21


Ce soir, une chanson pour dire tout ce qu'on a sur (et dans) le cœur.
The Beach Boys - God only knows.

"God only knows" fait partie de ces chansons qui se suffisent à elles-mêmes. 
Lorsqu'on comprend enfin leurs paroles, il nous est -presque- permis d'avancer en toute quiétude. Serein et heureux.  

Parce qu'aussi sûrement et longtemps qu'il y aura des étoiles au-dessus de vous, vous n'aurez jamais à douter de mon amour... Si, si, j'insiste...




Lettre à Eric Charden.

Bien cher Eric,

dimanche, alors que j'écoutais tranquillement affalé dans mon canapé une énième fois ton tube interplanétaire "Made in Normandy", une alerte est venue troubler ce grand moment de musicalité qui était porté à mes oreilles. 
En effet, ce 29 avril 2012, tu venais de casser ta pipe suite à une longue maladie. Un fichu et sale cancer quoi ; je n'ai jamais compris cette espèce de fausse pudeur qu'on a lorsqu'il s'agit de nommer la cause d'un décès... Mais passons, là n'est pas le sujet...
J'écoutais donc "Made in Normandy" lorsque la mauvaise nouvelle est arrivée. Aussitôt, je me suis presque dit "Ouais bon, ben, on s'en fout quoi... Vu le niveau des 'tubes' écrits et chantés avec cette 'mamie tartine' de Stone...
Et puis, je me suis vraiment dit qu'il devait bien y avoir autre chose derrière cette superficialité de façade.
Je me suis alors rappelé "Le monde est gris, le monde est bleu" et aussi ces compositions qui ont rythmé mon (nos) enfance(s) : les génériques d'Albator. Rien que pour cela, une once de respect t'est due... Sans compter que je frissonne à chaque brève introduction de ce "Made in Normandie" que j'aime -malgré tout- beaucoup... Malgré même le côté comique troupier de bas étage de ta compère qui en faisait des caisses...

Avant de te quitter, une dernière fois, je souhaiterai te remercier pour cette interprétation de cette "Chanson sur ma drôle de vie" lors d'un "Vivement dimanche". Tu y apparaissais facétieux et rieur, un certain dimanche 22 avril 2012, soit une semaine avant la fin.

Sur ce, je te laisse ; cette année, l'été devrait être un poil moins chaud. Dans les tshirts, dans les maillots...

Un fan un peu honteux.



vendredi 27 avril 2012

29 ans, 29 chansons - #20

Ce soir, une chanson pour y aller (ou pas).
Ennio Morricone - Thème du "Clan des Siciliens".
Il y a encore des soirs comme ça. 
Des soirs où on a comme l'envie irrépressible de chausser ses plus beaux mocassins, d'enfiler sa plus belle chemise et de nouer la cravate qui va avec... Puis, de passer ce manteau gris couleur de ciel de pluie. De saison. 
"Un soir comme tous les soirs", pourrait presque chanter Souchon. Mais surtout un soir où on aurait comme l'envie d'écumer la ville. Avec l'âme d'un détective privé laissant vagabonder son esprit au gré des cliquetis venus perturber la Seine. En peine.
Et puis, on se dit qu'au final on est bien loin de ressembler à Lino, Gabin et Delon. Si loin... Puisqu'il manque LE détail qui ferait tout. Un chapeau mou. 
Et de la gueule aussi...  
Allez, joue Ennio. Joue...



mercredi 25 avril 2012

29 ans, 29 chansons - #19

Ce soir, une chanson pour distiller quelques pensées aimantes.
Jane Birkin - Quoi.

Il y a bon nombre de chansons évidentes. Celle-ci, chantée par Birkin, est une invitation à aimer les autres ; ces "autres" qui composent notre quotidien et occupent une place privilégiée dans nos vies. A les aimer de tout notre cœur et d'une puissance inouïe. Parce que c'est eux, parce que c'est nous. Parce que c'est vous, parce que c'est moi...

Bonne nuit...


lundi 16 avril 2012

28 ans, 28 chansons - #18

Et pour terminer, un petit moment de plénitude.
Les Rita Mitsouko - Même si.
Dans la vie, il nous arrive toujours, tôt ou tard, de vivre quelques nuits d'ivresse(s). Etrangement, comme un fait exprès, c'est toujours à ces moments là que j'ai vécu les plus beaux moments de mon existence.
Ainsi, à quelques jours de mon 29e anniversaire, c'est à l'occasion d'une de ces nuits qu'il m'a été donné de recevoir l'un des plus beaux cadeaux offerts jusqu'alors...
Au gré d'une conversation politico-fantasmagorique, mon interlocuteur, qui commence à bien me connaître, m'a lancé qu'il ferait tout pour me dissuader de rentrer en politique alors que je lui confiais que c'était là mon plus grand rêve... Ayant probablement vu que cette pensée m'habitait au plus haut point, au gré de quelques vapeurs d'alcool, il a tout de même ajouté que si cette idée trouvait un jour une concrétisation réelle, il serait là pour me protéger et mener le combat à mes côtés ; pour me préserver et me permettre de continuer d'être habité comme je l'étais ce soir-là.
Dans ses yeux, même s'il faisait sombre, j'ai vu ce que la détermination et le désir d'être utile voulaient vraiment dire ; au nom d'une haute idée de l'amitié.
Merci.

28 ans, 28 chansons - #17

Ce soir, quelques notes pour aller ailleurs.
Jean-Sébastien Bach - Suite pour violoncelle(s) n°1.

Au hasard de pérégrinations sur Youtube, un petit bijou a été découvert. Fanatique ultime de la Suite pour violoncelle n°1 de Bach, j'ai trouvé cette vidéo. Forte. Au commencement déconcertants, les sons se multiplient pour laisser éclater toute la beauté du Maître. Et nous propulser au-delà.
Alors, on se dit que c'est beau comme l'Amitié. Et puis l'Amour, ah oui, l'Amour.


mardi 27 mars 2012

28 ans, 28 chansons - #16

Et pour terminer une soirée en beauté, un peu de Cloclo.
Claude François - Magnolias Forever.
 
S'il fallait garder une seule chanson du chanteur malheureux, ce serait celle-là. "Magnolias Forever" (MF) est un tube essentiel du roi du disco ; sans oublier cette chorégraphie claudesque totalement intemporelle et tellement belle. 
On y retrouve les classiques de la danse et c'est bien en cela que "MF" reste une valeur musicale sûre. Et certainement une de ses plus belles compositions (Exit "Comme d'habitude").
 

28 ans, 28 chansons - #15

 
 
Ce soir, un peu de classique.
Antonio Vivaldi - Les Quatre saisons - Été. Presto.

1725, l'Europe des Révolutions n'est pas encore née. Et pourtant, quelque part en Italie, un compositeur vient d'achever sa grande œuvre. Avec ses "Quatre saisons", Antonio Vivaldi devient véritablement un visionnaire. Car, à les entendre ces différents instants d'une année, on a bien la sensation que le tumulte n'est pas loin. Qu'il suffirait de presque rien...
Et puis, aujourd'hui, en 287 ans après, lorsqu'on écoute cette œuvre monumentale, on ne peut s'empêcher de penser que le meilleur (r)est(e) à venir. Aussi sûrement que le printemps succède à l'hiver...